Frédérique Ries

Frédérique Ries
Fonctions
Députée européenne
En fonction depuis le 20 juillet 2004 (19 ans, 11 mois et 7 jours)
Élection	13 juin 2004
Réélection	7 juin 2009 25 mai 2014 26 mai 2019
Législature	6e, 7e, 8e et 9e
Groupe politique	ADLE (2004-2019) RE (depuis 2019)
20 juillet 1999 – 11 février 2004 (4 ans, 6 mois et 22 jours)
Élection	13 juin 1999
Législature	5e
Groupe politique	ELDR
Secrétaire d'État aux Affaires européennes et aux Affaires étrangères
1er février 2004 – 15 juin 2004 (4 mois et 14 jours)
Premier ministre	Guy Verhofstadt
Gouvernement	Verhofstadt II
Prédécesseur	Jacques Simonet
Successeur	Didier Donfut
Biographie
Nom de naissance	Frédérique J.J. Ries
Date de naissance	14 mai 1959 (65 ans)
Lieu de naissance	Balen (Belgique)
Nationalité	Belge
Parti politique	PRL (jusqu'en 2002) MR (depuis 2002)
Diplômée de	Université de Liège
Profession	Femme politique Productrice Présentatrice télé
modifier

Frédérique J.J. Ries, née le 14 mai 1959 à Balen, est une femme politique belge francophone, membre du MR.

Avant de se lancer en politique, elle était connue du grand public comme présentatrice du JT de RTL-TVI.

Biographie

Elle est candidate en sciences économiques et licenciée en journalisme de l'Université de Liège en 1981.

Elle fut directrice commerciale de radio FM56 de 1981 à 1984. En 1984, elle est engagée chez RTL, d'abord à Luxembourg comme productrice et présentatrice (Radio Télévision Luxembourg) de 1984 à 1987, ensuite à Bruxelles où elle assure l'édition et la présentation du Journal télévisé de RTL-TVI de 1987 à 1998. En 1998, elle est licenciée de la chaîne privée à la suite de divergences avec sa hiérarchie.

Approchée par Louis Michel, à l'époque président du PRL, elle se lance en politique et une place lui est proposée comme candidate pour les élections européennes de 1999 lors desquelles elle est élue. Elle s'occupe alors tout particulièrement de la santé, de l'environnement et de la sécurité alimentaire. En février 2004, elle accepte, à la demande de son parti, le poste de secrétaire d'État aux Affaires européennes au sein du Gouvernement Verhofstadt II en remplacement de Jacques Simonet rappelé comme ministre président de la Région bruxelloise. Elle n'a occupé ce poste que quatre mois avant de retourner, après un remaniement ministériel, au Parlement européen où elle a été réélue en juin 2004. Elle l'a de nouveau été en juin 2009 (elle a alors recueilli plus de 116 000 voix de préférence, réalisant ainsi le 5^e score francophone tous partis confondus), en mai 2014 (avec 146 076 voix de préférence) et en mai 2019 (avec 111 477 voix de préférence).

Politique

Elle est membre de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, de la commission des pétitions et de la délégation^[1] du Parlement européen pour les relations avec Israël. Elle est aussi membre suppléante de la commission Affaires Étrangères, de la sous-commission Santé et des délégations aux assemblées parlementaire paritaire OEACP-UE et Afrique-UE.

Frédérique Ries était rapporteur pour le Parlement européen sur la directive OGM en 2014, modification de la directive de 2001 en ce qui concerne la possibilité pour les États membres de restreindre ou d'interdire la culture d'OGM sur leur territoire^[2].

À la fin de l'année 2016, Frédérique Ries initie, aux côtés des députés européens Françoise Grossetête et Christian Busoi, le projet pilote européen Rare 2030. Ce projet, qu’elle parraine, mobilise une équipe de chercheurs et d’acteurs de la communauté des maladies rares et patients pour identifier les meilleures stratégies à mettre en place. Les recommandations issues de ce projet sont présentées lors d’un événement co-organisé par Frédérique Ries le 23 février 2021, avec la participation de Stella Kyriakides, Commissaire européenne à la Santé ^[3].

Frédérique Ries plaide activement pour la mise en œuvre des recommandations de Rare 2030, interpellant régulièrement les autorités européennes. Elle réussit à organiser et à obtenir le soutien du Parlement pour l’adoption d’un plan d’actions européen sur les maladies rares^[4] un appel également soutenu par 21 États membres du Conseil en décembre 2022.

Elle co-préside également le Réseau européen des Parlementaires pour les Maladies rares, lancé en janvier 2018, jusqu’à son départ du Parlement européen.

Consciente que le VIH reste un enjeu de santé publique alorsque l’Europe entre dans la dernière ligne droite pour atteindre son objectif d’éradiquer l’épidémie d’infections liées au VIHd’ici 2030, Frédérique Ries co-rédige une résolution sur la réponse européenne au VIH, Hépatite C et tuberculose adoptée en 2017^[5].

Elle organise chaque année depuis un événement au Parlement européen pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, rassemblant patients, chercheurs, cliniciens, et décideurs politiques.

En novembre 2021, elle obtient de la commission de l’Environnement et de la Santé la commande d’une étude sur l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, menée par des experts du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies^[6].

En mars 2018, elle est nommée Vice-Présidente de la commission spéciale sur la procédure d'autorisation des pesticides par l'Union européenne^[7]. Elle est aussi rapporteur fictif pour le groupe ALDE du rapport "PEST" qui rend compte des conclusions de cette commission spéciale.

En mai de la même année, elle devient rapporteur pour le Parlement européen sur la mise en œuvre de la directive Ecoconception, un concept écologique qui a pour but de réduire les incidences négatives sur l'environment tout au long du cycle de vie du produit.

Et le 7 mai 2018, la députée européenne est désignée rapporteur sur la proposition de directive visant la réduction de l'incidence sur l'environnement de certains produits plastiques^[2]. Le début de l'épopée du rapport dit "Plastiques à usage unique" qui cible principalement les plastiques jetables pour lesquelles de alternatives existent déjà. La législation couvre les 10 objets en plastique jetable les plus retrouvés sur nos plages (assiettes, couverts, pailles, touillettes, tiges de ballons, cotons-tige), plus le matériel de pêche, soit, ensemble, 70% des déchets marins. Le 27 mars 2019, le Parlement européen donnait son feu vert final à la directive sur les plastiques à usage unique. La loi prévoit principalement l’extension de la liste des interdictions aux plastiques oxodegradables (sacs, paillis agricole...) et aux contenants alimentaires et gobelets en polystyrène expansé ; ainsi qu’une application renforcée du principe du pollueur payeur.

Frédérique Ries s'est distinguée par son engagement en faveur de la biodiversité. Après avoir co-organisé pendant plusieurs années la Semaine européenne des abeilles et sensibilisé à l’impact dévastateur des néonicotinoides sur la biodiversité, elle joue un rôle clef dans la négociation d’une résolution exhortant en décembre 2019 la Commission à renforcer l'ambition de l'Initiative européenne pour les pollinisateurs qu'elle propose^[8].

En janvier 2019, Frédérique Ries a co-rédigé un rapport crucial sur la mise en œuvre de la Directive européenne sur les soins de santé transfrontaliers. Elle y souligne la nécessité de renforcer cette directive afin de garantir à tous les citoyens un accès aux soins de proximité ou aux centres d'expertise spécialisés, là où les compétences sont disponibles en Europe^[9].

En juillet 2019, au début de son cinquième mandat, elle est élue Vice-présidente de Renew Europe, son groupe au Parlement européen^[10]. En plus de participer aux orientations stratégiques du groupe, elle occupe la fonction de trésorière et préside le groupe de travail « politique étrangère et relations extérieures ».

En 2019, Frédérique Ries souligne l'importance et les avantages d'un déploiement plus large du numérique dans les soins de santé, en particulier en vue de se préparer à la révolution de l'intelligence artificielle. Ses efforts mènent à l'adoption, en décembre, d'une résolution intitulée "Permettre la transformation numérique des services de santé et de soins dans le marché unique numérique; donner aux citoyens les moyens d'agir et construire une société plus saine"^[11].

Suite au déclenchement de la pandémie de Covid-19, Frédérique Ries négocie, à partir de novembre 2020, au nom du groupe Renew Europe, l'extension du mandat de l'Agence européenne des médicaments pour mieux prévenir et répondre aux crises sanitaires^[12].

En 2022, alors que le monde célèbre le centenaire du premier traitement à base d’insuline, Frédérique Ries joue un rôle clé au Parlement européen pour l'adoption d'une résolution sur la "Prévention, gestion et amélioration des soins concernant le diabète dans l’UE". Elle rappelle que des progrès urgents restent à accomplir et qu'ils sont à portée de main.  ^[13]

En janvier 2023, Frédérique Ries est désignée rapporteur sur le projet de règlement ‘emballages et déchets d’emballages’ (acronyme anglais PPWR). Une tache considérable visant à convertir le secteur de l’emballage aux vertus de l’économie circulaire. Il s’agit d’un pan important de l’économie européenne qui, en 2018, a généré un chiffre d’affaires de 355 milliards d’euros dans l’UE. Boosté par les nouvelles pratiques de consommation, il est aussi une source sans cesse croissante de déchets.

La proposition de règlement couvre des matériaux d’emballage aussi courant que le papier et le carton et le plastique, mais encore le verre, le bois, le métal et l’aluminium. Elle s'inscrit dans le cadre du pacte vert pour l’Europe dont l'objectif est d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050.

Le 4 mars 2024, la délégation du Parlement menée par Frédérique Ries et le Conseil de l’UE ont trouvé un terrain d’entente sur le règlement emballages.

Parmi les mesures les plus ambitieuses figurent : l’interdiction des Pfas (substances chimiques éternels) dans les emballages alimentaires dès 2026, la recyclabilitéobligatoire des emballages d'ici à 2030 ou encore l’introduction d'un taux maximal de 50 % d'espace vide. Enfin, s’il est exempté sur la vente à emporter, à compter de 2030, le secteur de la restauration devra se passer des emballages plastiques à usage unique pour la consommation sur place, comme cela est déjà d’application en France.

Sur le sujet important de la consigne, l’accord maintient l’obligation de recourir à un système de consigne d’ici à 2029 pour les bouteilles plastiques et les cannettes métalliques. Une exemption est toutefois prévue en cas de taux de collecte national à hauteur de 80 % en 2026.

La plénière du Parlement a définitivement adopté la législation PPWR le 24 avril 2024. Les vingt-sept ministres de l’environnement doivent donner leur aval dans les prochains mois.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Liste des femmes ministres belges
• Liste des députés européens de Belgique de la 5^e législature - Liste des députés européens de la 5^e législature
• Liste des députés européens de Belgique de la 6^e législature - Liste des députés européens de la 6^e législature
• Liste des députés européens de Belgique de la 7^e législature - Liste des députés européens de la 7^e législature
• Liste des députés européens de Belgique de la 8^e législature - Liste des députés européens de la 8^e législature
• Liste des députés européens de Belgique de la 9^e législature - Liste des députés européens de la 9^e législature

Liens externes

• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • NUKAT
  • WorldCat
• Ressource relative à la vie publique :
  • Parlement européen
• Ressource relative à l'audiovisuel :
  • IMDb
• Site personnel
• Rapport RIES

• Portail de la politique belge
• Portail de la Belgique
• Portail de l’Union européenne