Mucho hay que chupar

Il y a beaucoup à sucer

Mucho hay que chupar

L'eau-forte Mucho hay que chupar (en français Il y a beaucoup à sucer[1]) est une gravure de la série Los caprichos du peintre espagnol Francisco de Goya. Elle porte le numéro 44 dans la série des 80 gravures. Elle a été publiée en 1799.

Interprétations de la gravure

Il existe divers manuscrits contemporains qui expliquent les planches des Caprichos. Celui qui se trouve au Musée du Prado est considéré comme un autographe de Goya, mais semble plutôt chercher à dissimuler et à trouver un sens moralisateur qui masque le sens plus risqué pour l'auteur. Deux autres, celui qui appartient à Ayala et celui qui se trouve à la Bibliothèque nationale, soulignent la signification plus décapante des planches[2].

  • Explication de cette gravure dans le manuscrit du Musée du Prado :
    Los que llegan a 80, chupan[3] chiquillos : los que no pasan de 18 chupan a los grandes. Parece que el hombre nace y vive para ser chupado.
    (Ceux qui arrivent à 80 sucent les enfants : ceux qui n'atteignent pas 18, sucent les grands. Il semble que l'homme naît et vit pour être sucé)[4].
  • Manuscrit de Ayala :
    Parece que nace el hombre y vive para ser chupado. Los rufianes llevan buena cuenta de las cestas de chiquillos, que se fabrican por su medio, o se desgracian con sus abortivos.
    (Il semble que l'homme naît et vit pour être sucé. Les souteneurs font bon compte des corbeilles d'enfants, que l'on fabrique par leur intermédiaire ou qui finissent mal à cause de leurs remèdes abortifs)[4].
  • Manuscrit de la Bibliothèque nationale :
    Los rufianes y alcahuetas desgracian cestadas de chiquillos, dando drogas para abortar: cuando el secreto lo exige.
    (Les souteneurs et les maquerelles détruisent des corbeilles d'enfants, en donnant des drogues pour avorter: quand le secret l'exige)[4].

Technique de la gravure

L'estampe mesure 204 × 149 mm sur une feuille de papier de 306 × 201 mm. Goya a utilisé l'eau-forte, l'aquatinte, la pointe sèche et le burin.

Le dessin préparatoire est à la sanguine. Dans le coin inférieur gauche, au crayon est écrit 32 et à côte un 18 barré. Dans le coin inférieur droit figure un 18. Le dessin préparatoire mesure 197 × 134 mm.

Catalogue

Notes et références

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Mucho hay que chupar » (voir la liste des auteurs).
  1. Goya graveur, Paris Musées, Petit Palais, , 350 p. (ISBN 978-2-7596-0037-3), p. 209.
  2. Helman, op. cit., p. 54.
  3. Selon le Diccionario de la lengua castellana (1803) chupar = prendre ou consommer des biens pour des prétextes ou tromperies.
  4. a b et c Helman, op. cit., p. 222.

Annexes

Bibliographie

  • (es) José Camon Aznar, Francisco de Goya, t. III, Saragosse, Caja de Ahorros de Zaragoza, Aragón y Rioja. Instituto Camon Aznar, , 371 p. (ISBN 978-84-500-5016-5).
  • (es) Juan Carrete Parrondo, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Madrid, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN 84-604-9323-7), « Francisco de Goya. Los Caprichos ».
  • (es) Rafael Casariego, Francisco de Goya, Los Caprichos, Madrid, Ediciones de arte y bibliofilia, (ISBN 84-86630-11-8).
  • (es) Gabinete de Estudios de la Calcografía., Clemente Barrena, Javier Blas, José Manuel Matilla, José Luís Villar et Elvira Villena, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN 84-604-9323-7), « Dibujos y Estampas ».
  • (es) Edith Helman, Transmundo de Goya, Madrid, Alianza Editorial, , 238 p. (ISBN 84-206-7032-4).
  • Pierre Gassier et Juliet Wilson, Vie et Œuvre de Francisco Goya, Fribourg, Office du Livre, .
  • (es) F.J. Sánchez Catón, Goya Los Caprichos, Barcelone, Instituto Amatller de Arte Hispánico, .

Articles connexes

Liens externes

  • Le Caprice nº 45 en grand format à la Bibliothèque virtuelle Miguel de Cervantes
  • Dessin préparatoire du Caprice nº 45 au Musée du Prado
  • (es) Brève analyse sur chaque Caprice (Miguel Moliné)
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